vendredi 2 septembre 2016

4 et 5 septembre 1916, vers 21h15 une violente explosion au son assourdi se fit entendre sous le tunnel de Tavannes en direction de la sortie ouest

Vers 21h15, une violente explosion au son assourdi se fit entendre sous le tunnel dans la direction de la sortie Ouest
Un quart d'heure après une épaisse vague de fumée venant de l'ouest rempli le tunnel jusqu'au-delà de la cheminée centrale, gagnant rapidement du terrain vers la sortie Est.
Plusieurs tentatives sont faites pour pénétrer dans la masse gazeuse à l'aide de masques et de matériels Draeger. 
La densité d'oxyde de carbone est telles qu'aucun ne peut pénétrer jusqu'à la cheminée centrale.
Pendant ce temps arrive en foule venant de l'ouest des militaires sans arme, beaucoup à peine vêtus, aucun ne pouvant donner des indications précise sur ce qui s'est passé.
Le lieutenant colonel prescrit alors de prendre les masques et de faire monter en ligne les compagnies abritées sous le tunnel pour remplacer les éléments du 5 éme bataillon. 
A 22h ce mouvement est terminé.
A 24 h les élément du 5 éme bataillon peuvent s'abriter au tunnel où l'air commence à redevenir irrespirable.
Profitant d'une accalmie des bombardements le lieutenant-colonel du 356 éme décide d'évacuer la portion Est du tunnel, n'y laissant qu'une section de mitrailleuses et une section de pionniers.
Le 5 à 1h30, le lieutenant-colonel donne l'ordre à tous les éléments de la CHR et EM d'aller s'abriter à la fontaine de Tavannes tandis qu'il reste à la sortie Est du tunnel avec la garnison de sureté.
A 2h la vague gazeuse devient si dense que le lieutenant colonel est obligé de faire sortir dans le ravin les éléments qui restent autour de lui.
A 6h le lieutenant-colonel reçoit l'ordre de transporter son PC à la fontaines de Tavannes où l'installation est terminée à 8h30.
Des corvées de pionniers commencent le déblaiement de la sortie Est et le transport vers le PC du Chênois des munitions et des matériaux.
Plusieurs tentatives sont faites pour pénétrer vers l'intérieur; il est impossible de dépasser le point où se trouve le dépôt au-delà duquel on aperçoit plusieurs monceaux de cadavres.






3 et 4 septembre 1916, près du tunnel de Tavannes les travaux se poursuivent comme la veille malgré les tirs de barrage, attaques et contre-attaques qui se succèdent.


Le 4 septembre, les allemands ont exécuté des tirs de barrage plus violents, des pièces de gros calibre sont tirés sur la tranchée du Chênois-Montagne.
Une centaine de mines de 245 et des crapouillots tombent sur la gauche de la zone du Chênois détruisant complètement la section de mitrailleuses placée au NO du Fortin en même temps que toute la ligne est bombardée.
Attaques et contre-attaques se succèdent et les pertes sont fortes surtout pour le 214 éme RI.