samedi 7 mars 2015

7 mars 1915 Sans changement, toujours des pertes et des blessés.



Pour la France, les années 1914 et 1915 ont déjà coûté près de 680.000 tués, soit, en 17 mois de combat, près de la moitié des morts français de la guerre. Le gouvernement est. de ce fait, obligé d'appeler la classe 17 avec un an d'avance.

6 mars 1915 Pas de changement, le 153 éme RI reste à Zonnebeke en premières lignes.









lundi 2 mars 2015

C'était il y a 100 ans,.... pendant l'hiver 1914-15, au cantonnement de Boesinghe


Les cantonnements 
La partie la meilleure de notre campagne d’hiver se passa dans les villages de l’arrière immédiat du front en repos de quatre jours qui alternaient avec notre garde du secteur. Là, dans des maisons surpeuplées, à côté de poêles bien chauds, nous passâmes de bonnes journées d’hiver à jouer aux cartes ou commenter les événements, au contact de ce bon peuple des Flandres que nous ne comprenions pas toujours et dont la placide tranquillité et le courage nous permirent de trouver un foyer à proximité de l’ennemi. 


L’on mangeait et l’on buvait bien ; le ravitaillement était facile et abondant. Le moindre village avait ses épiceries garnies de boîtes de conserve et Ypres fournissait les extras des grands jours.
De solides amitiés se nouèrent entre guerriers, et entre guerriers et habitants, durant cette calme période où l’on commença à faire connaissance avec nos réservistes et nos jeunes classes. Nouvelles figures que l’on n’avait pas encore eu le temps de voir dans les jours troublés des mois précédents. Nouvelles tristesses en perspective, lorsque l’offensive de mai en Artois eut fait disparaître tragiquement ces nouveaux amis que l’on avait appréciés et aimés.
Les réceptions furent fréquentes de popote à popote. Notre situation de liaison au chef de bataillon nous faisait inviter dans les compagnies et nous rendions la politesse. Notre table fut, durant cette période, un rendez-vous agréable et amical de personnes d’âges divers, de goûts et de milieu social différents que la guerre réunissait et forçait à partager les mêmes dangers et les mêmes espérances.
Nous nous reposâmes à Boesinghe, à Elverdinghe, à Woesten, au « Lion Belge », à Oostvleteren[1], à Moorteldje[2], toutes villes proches d’Ypres que nous visitions souvent. Enfin, nous fîmes un long séjour en février à Proven.
CHAPITRE XIII 

J'imagine en lisant ce texte  ce que mon grand-père a pu vivre  aux mêmes moments et aux mêmes endroits.